Léa-Linux & amis :   LinuxFR   GCU-Squad   GNU  
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posté par Jiel, le 4 décembre 2010

Qui fait GNU/Linux ? Bien évidemment, la communauté du logiciel libre, des milliers de bénévoles répartis tout autour de la planète. Mais aussi, un certain nombre d’entreprises. Les documents ci-dessous nous apportent des précisions intéressantes.

Noyau

Jonathan Corbet, Greg Kroah-Hartman et Amanda McPherson apportent des précisions sur le développement du noyau Linux entre 2005 et 2010 (en anglais) : Linux kernel development.

On y apprend que depuis 2005, environ 6 000 développeurs et 600 entreprises ont été impliqués dans le développement du noyau. Cependant, certains sont plus actifs que d’autres : les 30 plus gros contributeurs (en particulier David S. Miller, Ingo Molnar, Takashi Iwai, Bartlomiej Zolnierkiewicz) ont effectués un petit quart des modifications. Au niveau des entreprises, les plus gros contributeurs sont (dans l’ordre) Red Hat, IBM, Novell (openSUSE), Intel. On notera cependant que la majorité des contributions ne sont pas associées à une entreprise. Il est aussi important de souligner, depuis le précédent rapport, l’arrivée de nouveaux contributeurs du monde des systèmes embarqués et de la téléphonie mobile, Nokia en tête.

Environnements de bureau

Dave Neary a donné au GUADEC 2010 des chiffres sur le projet GNOME depuis 10 ans (en anglais) : GNOME census (voir la même info en français sur Silicon.fr ).

On y apprend que 70 % des contributions au code proviennent de contributeurs financés par des entreprises. Les deux entreprises les plus impliquées sont Red Hat (16,30 % des contributions) et Novell (10,44 %), les autres étant assez loin derrière. Comme pour le noyau, les premiers participants du projet restent les développeurs indépendants et ceux non identifiés. Il aurait été intéressant de comparer avec l’environnement KDE, mais je ne suis pas parvenu à trouver des statistiques sur le projet ; peut-être parce que chez KDE, au lieu de troller, on code :-p

Autres contributions

Greg Kroah-Hartman, apportait en 2008 un éclairage (en anglais aussi) sur les modestes contributions de Canonical (Ubuntu) :
The Linux Ecosystem, what it is and where do you fit in it?.

On y apprend, sans surprise, que pour X.org, GCC, etc. Red Hat est encore une fois un des soutiens majeurs de ces projets, et que Novell et IBM ne sont pas loin derrière.

Conclusion

Deux choses qui interpellent à la lecture de ces chiffres. Tout d’abord, Canonical s’investit très peu en dehors ce qui concerne sa distribution. En dépit des explications de Mark Shuttleworth, Canonical participe pour l’instant assez peu à l’écosystème du logiciel libre… espérons que cela changera ! D’autre part, on constate que Novell est l’un des principaux contributeurs. Or, la stratégie de Novell au sujet du logiciel libre est assez trouble, en particulier son accord avec Microsoft, et on ne risque pas d’y voir plus clair à court terme, puisque Novell vient de se faire racheter par l’américain Attachmate.

Mais finalement, ce qui fait vraiment plaisir, c’est de voir que le noyau Linux est le plus grand projet collaboratif informatique jamais réalisé, et que des gens et des entreprises d’horizons divers y travaillent tous ensemble. Prendre un manchot par la main, pour l’emmener vers demain, pour lui donner la confiance en son pas, lala…

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posté par Jiel, le 16 novembre 2010

Le ministre-président du gouvernement flamand, Kris Peeters, avait cru bon de lancer début 2010 une étude un peu particulière. En effet, le chrétien-démocrate avait en vue d’adopter une extension internet propre .vla pour la Flandre belge. Eh bien, il est en train de revenir sur sa décision. Après une étude, il apparait que cela n’intéresse pas du tout les Flamands, et que cela renforcerait encore les tensions communautaires, alors que le plat pays traverse une crise politique importante.

Il ne reste plus qu’à ce que le parti rattachiste Rassemblement Wallonie France de Paul-Henry_Gendebien demande d’étendre l’extension .fr à Bruxelles et toute la Wallonie !

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posté par Jiel, le 12 novembre 2010

En ces temps de téléchargement, d’automne triste et de crise économique, le porno (Léa, bouche-toi les oreilles !) a décidé de se battre ! Ainsi, un peu plus de 16 000 Américains ont été poursuivis ces derniers jours par l’industrie du sexe pour avoir téléchargé sur internet Batman XXX: A Porn Parody et Teen Anal Nightmare 2 (Non, on ne traduira pas les titres). Le producteur du premier film précise d’ailleurs que « les gens ne réalisent pas que quand vous piratez un film, cela affecte tous les gens qui travaillent très dur (sic !) pour qu’il soit produit, du casting, aux assistants de production en passant par les maquilleurs ».

Quel est le rapport avec GNU/Linux, me direz-vous ? Vous prévenir que si vous vous délaissez votre compilation de Gentoo pour aller admirer la plantureuse Clara Morgane ou le beau Rocco Siffredi, les producteurs Marc Dorcel ou Fred Coppula vous poursuivront et vous obligeront à jouer dans leur prochain film avec des filles nues sado-masos et des animaux, avec des strings roses et des tatouages « HADOPI je t’aime » ? Vous préciser que le G de point G n’a pas de rapport avec le projet GNU ? Non, mais plutôt une bonne occasion de parler de téléchargement et de copyright.

Benjamin Mako Hill, chercheur au MIT, membre de la FSF, impliqué dans les projets Debian et Ubuntu, nous livre une vue intéressante sur le partage d’œuvres soumises au copyright, dans le post suivant : Piracy and Free Software. Médéric Ribreux en propose un excellente traduction en français sur LinuxFr : Piratage et logiciel libre. Ce que dit Benjamin est intéressant, car son point de vue sur la piraterie est nuancé : il explique que le partage sans autorisation n’est pas une catastrophe en soi, mais que cela retarde le débat sur le système actuel de copyright. Bref, cela permet un peu d’élever le débat entre les drogués du téléchargement d’œuvres copyrightées et les mercenaires de l’industrie du divertissement.

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posté par admin, le 20 octobre 2010

XtreemOS, un projet de recherche en partie financé par la Commission Européenne visant à promouvoir un système d’exploitation fondé sur Linux pour simplifier l’utilisation des grilles de calcul, est heureux d’annoncer l’ouverture au public de son test bed.
Le but de ce test bed est de permettre aux scientifiques, informaticiens, chercheurs, étudiants et à tous les développeurs intéressés de faire des expérimentations et d’apprendre plus sur le système XtreemOS.

XtreemOS est un ensemble de technologies développées pour faciliter l’utilisation des clusters et des grilles (et disponible pour la distribution Linux Mandriva). XtreemOS a été développé au cours des 4 dernières années par un consortium international de 19 partenaires académiques et industriels.

Lorsqu’on lui demande pourquoi le consortium a décidé d’ouvrir leur banc d’essai, le Dr Christine Morin, directrice de recherche à l’INRIA (Institut National de Recherche en Automatique Informatique et) répond : « Nous avons voulu démontrer concrètement nos efforts des quatre dernières années, et également encourager d’autres chercheurs/scientifiques en informatique à participer au développement futur de notre système XtreemOS ». Dr Morin est la coordinatrice scientifique du projet depuis son lancement en 2006.

Les utilisateurs du test bed pourront effectuer différents tests, porter leurs applications et exécuter des travaux de manière interactive dans un contexte de grille. Le test bed est réparti entre plusieurs partenaires dans toute l’Europe.

Les utilisateurs intéressés sont invités à se rendre sur le wiki XtreemOS pour obtenir des informations plus complètes : http://xtreemos-user.wiki.irisa.fr/tiki-index.php?page=OpenTestbed&bl

Pour plus d’information sur le projet et la technologie XtreemOS : www.xtreemos.eu
Contact : info _arobace_ xtreemos.eu

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posté par Jiel, le 19 octobre 2010

GNU/Linux progresse sur les environnements dits critiques. On savait qu’il était utilisé sur les serveurs sensibles des militaires, des grands organismes de recherche, de la NASA et de nombreux industriels. Eh bien, il est désormais en très bonne position dans le monde de la finance. En effet, Computer World UK nous apprend que la Bourse de Londres mettra en production le 1er novembre prochain sa nouvelle plate-forme à base de GNU/Linux et Solaris, pour remplacer la plate-forme buguée « TradElect » basée sur Microsoft Windows.

GNU/Linux a notamment été choisi par les Anglais pour ses perfomances (des temps de transmission de 0,125 milliseconde ont été relevés lors des tests). Le fait que le Chicago Mercantile Exchange, la Bourse de Tokyo et le NYSE Euronext soient déjà passés à GNU/Linux (Red Hat) n’y est sans doute pas pour rien.

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posté par Jiel, le 13 octobre 2010

Vous est-il déjà arrivé, au moment de regarder un document sur un site internet, de vous dire : mais pourquoi me propose t-on de télécharger Acrobat Reader ? Pourquoi pas un autre lecteur de *.pdf, comme les logiciels libres Sumatra PDF, Evince ou XPDF ? Et déjà, pourquoi mentionner un lecteur en particulier ? Serait-ce de la publicité déguisée ?

Pour alerter le grand public et les administrations sur cette publicité faite à des logiciels propriétaires, la Free Software Foundation Europe (FSFE) lance une campagne qui vise à rescencer les institutions qui mettent en avant Acrobat Reader et consorts, ainsi qu’une pétition pour le retrait des publicités pour des logiciels propriétaires des sites internet publics.

Bien entendu, il est déjà louable et très apprécié que les institutions publiques proposent des documents aux formats ouverts tels que *.pdf sur leur sites, plutôt que des formats fermés *.doc. Cependant, il est également très contestable de mettre systématiquement un lien vers un éditeur de logiciel propriétaire en particulier : l’administration n’est pas censée être le service marketing d’Adobe.

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posté par Jiel, le 19 septembre 2010

Depuis quelques années, et pire depuis quelques mois, Mandriva fait face à d’importants problèmes financiers et s’est séparée de nombreux collaborateurs. La sortie de la dernière version a été retardée et celle de la prochaine ne semble pas programmée. Face à l’échec de dialogue entre l’entreprise et la communauté, cette dernière a décidé de ‘forker’, c’est à dire lancer sa propre distribution en parallèle : Mageia. La communauté Mageia se compose d’ores et déjà de nombreux anciens salariés et des contributeurs majeurs de Mandriva.

Cette nouvelle n’est pas anodine, car Mandriva, ce n’est pas n’importe quoi. Créé en 1998, Mandrake est la première distribution a intégrer un environnement graphique digne de ce nom, KDE. Au début des années 2000, Mandrake suscite un engouement important et devient la distribution la plus grand public grâce à un certain nombre d’outils (URPMI, DiskDrake, Centre de Contrôle Mandrake). Elle est à l’époque massivement plébiscitée par les débutants et les non-informaticiens, comme c’est le cas pour Ubuntu aujourd’hui. Mandrake a joué sans aucun doute un grand rôle pour le développement de la communauté du logiciel libre en France. C’est d’ailleurs sur les listes de diffusion d’aide de Mandrake que se sont rencontrés les fondateurs de Léa-Linux.

L’entreprise Mandrakesoft est créée en 1999 par les fondateurs de la distribution et entre en bourse en 2001. En 2003, la société est en cessation de paiement, mais elle arrive à se sortir du redressement judiciaire en 2004. Elle rachète successivement les distributions Connectiva et Lycoris et la société de services Edge-IT. En 2005, Mandrakesoft devient Mandriva et la distribution change de nom pour Mandriva Linux suite à un litige sur l’utilisation du nom « Mandrake ».

La création de Mageia est importante, car elle est susceptible de modifier l’écosystème GNU/Linux. Le dialogue reprendra t-il entre la communauté et la maison mère, pour former un couple à la Red Hat / Fedora ? Ou bien la distribution commerciale disparaîtra au profit du projet communautaire ? La suite au prochain épisode.

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posté par Jiel, le 18 août 2010

Peko nous a signalé ceci sur la liste de diffusion « débats » de Léa : Linux Journal organise un sondage sur votre utilisation de GNU/Linux. Vous avez jusqu’au 20 août pour désigner votre distribution préférée, la meilleure suite bureautique, le meilleur OS pour téléphone mobile etc.

C’est ici que ça se passe : http://www.linuxjournal.com/content/2010-readers-choice-awards-survey.

On notera que l’on peut ne voter que pour les choix qui nous concernent. Bon vote ! Et sans troller, s’il vous plaît 🙂

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posté par Jiel, le 20 juin 2010

Qu’il est loin, le temps où l’on s’indignait du contrôle éventuel du système par TCPA Palladium, des sypwares, des rootkits voire mêmes des cookies de pistage dans les navigateurs internet.

Aujourd’hui, tout le monde est de plus en plus contrôlé et surveillé, et aussi, contrôlable et surveillable. Dans la vie de tous les jours, il s’agit de la banalisation de la vidéo-surveillance, des titres de transport RFID (passe navigo etc.), des passeports biométriques etc. Au niveau de l’informatique, cela se traduit par des lois ou des projets de lois de type HADOPI, LOPPSI, on a même parlé d’un projet de loi visant à interdire l’anonymat des blogueurs français.

Eh bien, nous sommes également servis au niveau de notre utilisation de l’informatique. Et dans ce cas, la grande majorité des utilisateurs ne s’en rend même pas compte. En figure de proue, les réseaux sociaux de type Facebook, qui collectent et partagent nos informations personnelles, et où il est particulièrement difficile d’effacer ses traces. On sait également que certains sites web sont de plus en plus intrusifs : un exemple frappant est Gmail, la messagerie en ligne de Google, où désormais un numéro de portable est exigé pour pouvoir créer un compte.

Cela va continuer avec Chrome OS, le système d’exploitation de Google dont l’arrivée sur le marché est imminente. Ce système fonctionnera entièrement en ligne, en utilisant des applications (Google Documents, Gmail, etc.) à travers le navigateur Chrome. Et tout repose sur le principe du « cloud computing » : les données seront hébergées sur un serveur distant. Ce genre d’offre d’hébergement de données à distance se multiplie, par exemple chez les fournisseurs d’accès ou chez Canonical avec son offre Ubuntu One.

On met en avant que vos données seront toujours sauvegardées, accessibles de n’importe où etc. Oui, le cloud computing a de nombreux avantages. Mais avez vous pensez qu’en mettant ainsi vos données chez Google, chez Canonical ou un autre, vous perdrez le contrôle de vos données et de votre vie numérique ? En effet, vous ne pourrez pas contrôler où seront stockées vos données, comment elles seront protégées, et surtout, qui pourra y accéder.

Chrome OS, Ubuntu One, Facebook, c’est peut-être l’informatique de demain. Et dans cette informatique là, la vie privée n’a plus de place. Les commerciaux et les dirigeants ont décidé que nos photos, nos mails, nos écrits, nos contacts doivent leur être accessible. Les laisserons-nous faire ?

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posté par Jiel, le 11 juin 2010

Une petite révolution à lieu le 3 juin dernier au Québec : la Cour supérieure du Québec a estimé que la Régie des rentes du Québec (RRQ) avait agi illégalement en ne passant pas d’appel d’offre pour le renouvellement des licences pour les postes de ses employés.

Petit rappel des faits. En automne 2006, lorsque la régie a décider de renouveller ses postes utilisateurs, elle donne automatiquement, sans mise en concurrence, 720 000 CAD à Microsoft pour assurer le passage de Windows XP vers Vista et de la suite bureautique Office 2000 à Office 2007. Une entreprise québecoise du logiciel libre, Savoir-Faire Linux, déçue de ne même pas pouvoir proposer ses solutions, attaque en justice la RRQ.

L’appel d’offre n’a volontairement pas été respecté, puisque le juge a découvert lors de son enqête que les experts de la RRQ avaient eu pour mission de prouver que GNU/Linux et OpenOffice.org n’étaient pas satisfaisants pour les postes utilisateurs. Si on peut se réjouir qu’un gouvernement s’est fait condamné pour être explicitement vendu à Microsoft, on pourra regretter que la cour ait refusé d’annuler le contrat alloué, la migration étant terminée.

Pour approfondir le sujet :
Le jugement au format PDF
Article de Radio Canada
Article dans Le Monde
Article sur LinuxFr
Le blog de Cyrille Béraud

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